Détresses silencieuses
Jean RODHAIN, "Préface", in SECOURS CATHOLIQUE, Détresses silencieuses. 1. Le reclassement des diminués physiques, Paris, SOS, 1955, p. 5.
Détresses silencieuses
Silencieuses parce que discrètes, discrètes par fierté, des milliers de détresses nous entourent. Un cri dans l’hiver nous révèle le mal logé. Une statistique de l’ONU nous découvre les millions d’humains affamés. Devant l’immensité de la misère on glisserait vite le murmure : « A quoi bon essayer ... ».
Mais voici la raison d’essayer. Elle vient de ceux là mêmes qui seraient à plaindre : au lieu de se plaindre, ils agissent. Ces aveugles s’organisent en ateliers. Ces paralytiques s’associent pour s’entraider.
Leur énergie est une leçon pour les gens valides. Ils réalisent ce que des ténors de la santé n’auraient osé entreprendre.
Il y a en France environ 1.500.000 diminués physiques.
A la tête de ce cortège, il y a des équipes aussi admirables qu’effacées. L’une de ces équipes a composé et préparé une documentation sur le reclassement des diminués physiques. Voici le résumé de ce travail.
Pour 1955 1956, le Secours Catholique entreprend une nouvelle Campagne. Après la Campagne de l’Enfance malheureuse, après celle des Vieillards, après la Campagne du Logis : « Qu’as tu fait pour ton frère mal logé ? », voici pour les vingt quatre mois à venir un sujet réclamé de partout : les Détresses silencieuses. Elles sont nombreuses : le vieillard abandonné, l’intellectuel sans travail, la foule des cas qui échappent à toute l’indispensable, mais limitée, réglementation administrative.
Mais parmi ces détresses silencieuses, au premier rang, les diminués physiques. Combien sont ils ? Que peut chacun de nous pour eux ? Voici une brochure qui répond exactement à vos questions.
Mgr Jean RODHAIN,
Secrétaire général du Secours Catholique.
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