A la une
Peut-on considérer la crise sanitaire comme une opportunité pour accélérer la transition écologique ? Tout dépend de la manière dont on vivra « le jour d’après » : un retour au jour d’avant ou l’émergence d’un jour radicalement nouveau ? Ce défi résonne avec l’appel de l’encyclique Laudato Si’ à une conversion écologique pensée comme un véritable changement de paradigme, autant dans nos styles de vie que dans l’organisation de la vie en commun. La crise sanitaire pourrait ainsi être le « kairos », le moment opportun, pour générer ce basculement. Une réflexion proposée par Elena Lasida, administratrice de la Fondation Jean Rodhain.
La rencontre avec les personnes déplacées constitue un défi pastoral auquel nous sommes appelés à répondre par les quatre verbes indiqués dans le message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2018 : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Aujourd'hui, le pape François leur adjoint six paires de verbes qui correspondent à des actions très concrètes, liés entre eux dans une relation de cause à effet : connaître pour comprendre, approcher pour servir, écouter pour réconcilier, partager pour grandir, impliquer pour promouvoir, collaborer pour construire.
En ce moment historique, marqué par l’urgence sanitaire mondiale provoquée par la pandémie du virus Covid-19, nous assistons quotidiennement au témoignage de courage et de sacrifice des opérateurs sanitaires, en particulier des infirmières et des infirmiers, qui avec professionnalité, abnégation, sens de responsabilité et amour pour le prochain assistent les personnes affectées par le virus, au risque même de leur santé. Ceux-ci ont droit et méritent d’être mieux valorisés et impliqués dans la communauté.
L’Église doit sortir de son confinement spirituel, estime Tomás Halík, le grand intellectuel tchèque. La Vie publie la version française d’un texte sur le covid-19 qui suscite déjà le débat en Europe et aux États-Unis. Professeur de sociologie à l’université de Prague, l’auteur a été ordonné prêtre clandestinement durant le régime communiste.
Nous avons besoin de respirer la vérité des bons récits : des récits qui construisent, et non qui détruisent; des récits qui aident à retrouver des racines et la force d'aller de l'avant ensemble. Dans la confusion des voix et des messages qui nous entourent, nous avons besoin d'un récit humain, qui parle de nous et de la beauté qui nous habite. Un récit qui sache regarder le monde et les événements avec tendresse ; qui raconte que nous faisons partie d'un tissu vivant ; qui révèle l'entrelacement des fils par lesquels nous sommes rattachés les uns aux autres.