40 ème anniversaire
Figure emblématique de l’action caritative de l’Eglise, fondateur du Secours catholique – Caritas France, Jean Rodhain (1900-1977) n’était pas seulement un homme d’action, un organisateur de premier ordre. Convaincu que ce sont les idées qui mènent le monde, il portait un souci majeur de réflexion théologique et spirituelle sur la charité.
Fidèle à son intuition, la Fondation Jean Rodhain, reconnue d’utilité publique le 1er juillet 1981 et l’un des membres fondateurs du Réseau Caritas France, s’efforce, tant dans ses colloques que par l’enseignement et la recherche des chaires qu’elle soutient dans sept facultés françaises de théologie catholique, de susciter une recherche fondamentale pour fonder et accompagner l’action caritative de l’Eglise.
Organisée à l’occasion de son quarantième anniversaire, cette journée d’étude mettra en lumière le rôle de la charité dans le développement d’une amitié sociale et son pouvoir de transformation vers une société plus juste et plus fraternelle.
Une tradition patristique des premiers siècles de l’Eglise rapporte que lorsque les chrétiens se saluaient, d’une communauté à une autre, il était fréquent qu’ils utilisent le terme « Agapè », présentant ainsi le lien communautaire et le lien inter-communautaire, à partir de ce qui les définissaient dans leur être : des frères « bien aimés » (« agaphtoi »), unis les uns aux autres par le Fils Bien aimé (« uios agaphtos »), ainsi nommé lors de son baptême par Jean dans les eaux du Jourdain : « Une voix, venue des cieux disait : « Celui-ci est mon Fils bien aimé, qui a toute ma faveur » (Mt 3,17)
Lorsque Monseigneur Descubes a fait part de son idée de relire l’ensemble des actes des colloques de la Fondation à l’occasion du 40e anniversaire de celle-ci, je me suis dit qu’il serait un peu fou celui qui allait accepter de s’atteler à ce travail considérable. Certainement faut-il être un peu fou pour relire 20 recueils d’actes (pour un total de plus de 4000 pages) ou du moins avoir une légère appétence pour un travail de bénédictin. Cela ne m’a pas empêché, après réflexion, de répondre favorablement à son appel à contribution.